19 septembre 2012

Youpie, le 22 septembre approche !


Nombreux ont été ceux et celles qui sont montés au créneau lors de l'augmentation drastique du prix au litre de l'essence il y a quelques jours. On peut les comprendre tant il est vrai que les écarts de prix entre Montréal et certains autres coins de pays avaient de quoi faire râler. Car on peut bien entendu supposer que certains s'en mettent un peu plus dans les poches sur le dos des fluctuations du prix du pétrole.
Ce pétrole qui, un jour, va bien finir par manquer, mais qui, pour le moment, ne cesse de semer son vent de pollution. Véhicules toujours plus nombreux et embouteillages quotidiens lui laissent le champ libre pour salir notre air sans en avoir l'air. Ce n'est pas près de changer quand on sait que les habitudes sont difficiles à changer, et que le développement de modes alternatifs de déplacement n'est pas pour demain tant Montréal et ses villes limitrophes ne parviennent pas à semer ne serait-ce qu'une petite graine.
Il faut dire que l'on ne parle pas ici d'un nouveau Colisée ou d'une Cité des sports à Montréal, nouvelle lubie de Guy Bertrand (avocat) cette fois. Incroyable comme il est facile de trouver de l'argent quand il s'agit de projets de financement privé. Comment se fait-il que ces bons samaritains friqués n'investissent pas aussi dans des infrastructures ou des moyens novateurs de transport public qui garantiront une meilleure qualité de vie (et de santé) pour tous et pour les générations à venir. Vouloir valoriser la pratique d'un sport, surtout chez les jeunes, est très noble de la part de ces groupes d'investisseurs, mais si les poumons des uns et des autres s'encrassent et s'épuisent en raison d'une qualité d'air pourrie, à quoi cela servira-t-il? Ne pourrait-on pas s'attaquer d'abord aux effets néfastes de la voiture reine pour nous assurer de mieux respirer par le nez et profiter alors de nos stades, colisées ou arénas flambant neufs?
Oh, il y en a bien qui tentent des expériences pour pallier un engorgement automobile dans leur coin, comme l'a fait à ses dépens le maire Fernandez de la «république» du Plateau, quartier qui entre vous et moi pâtit réellement d'un flot constant de véhicules.
Bien sûr, on peut ne pas être d'accord avec ces mesures qui devraient, en effet, relever plutôt d'une réflexion stratégique et centralisée de la Ville. Fussent-elles narcissiques, irréfléchies ou racoleuses, ces prises de décision ont pourtant le mérite d'être provocatrices. Il est évident que ce n'est pas une déviation de circulation par ci par là qui va régler cet enjeu majeur en ville. Mais j'ose espérer que des actions isolées pourront, un jour pas trop lointain, faire sortir nos élus de leur immobilisme dans lequel ils sont figés depuis trop longtemps.
Pour finir sur une note cynique ou d'humour comme vous voudrez: savez-vous ce qu'est le 22 septembre? C'est la journée En ville sans ma voiture qui fête ses 10 ans cette année. Eh bien, savez-vous quoi? Fini le périmètre fermé à la circulation en plein coeur du centre-ville de Montréal! Bien trop de problèmes pour les pôvres automobilistes, voyons donc. Mais attention, plus de 20 municipalités de la région de Montréal vont quand même fermer un tronçon de rue.C'est-y pas une action de bonne foi dans cette mascarade de marketing vert? Navrant.

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