01 juillet 2012

Je suis devenue un tyran à cause de Daniel

Certains en ont contre les bougons de la SAQ (Société des alcools du Québec), d'autres contre les impolis des bureaux de poste. Moi, j'ai une petite dent contre les malotrus de la STM (Société de transport de Montréal). Avis aux âmes sensibles, il va être question de gonds, de sang et d'envie de meurtre dans les prochaines lignes.

C'était un jeudi soir, jour d'intense canicule qui avait certainement échauffé les esprits. Peut-être ceci explique-t-il cela... Bref, j'aurais dû prendre le métro sans problème si ma carte OPUS avait bien voulu fonctionner. Malheureusement, après deux essais infructueux, j'ai dû me résigner à faire la file pour demander l'aide du gentil préposé à la billetterie. Enfin, gentil est un grand mot. D'un rapide coup d'oeil, j'ai pu lire sur son visage tout le malheur du monde à devoir nous servir, nous autres humbles usagers du métro...

« Bonjour, monsieur, pourriez-vous m'indiquer le nombre de billets qu'il me reste sur ma carte, s'il vous plaît ? » ai-je dit poliment.

Sans prendre la peine de répondre à mon bonjour, il me fit signe de déposer ma carte, et leva simplement son index pour me faire comprendre qu'il me restait un billet. Heureusement que je comprenais le langage des signes. Avec le doute qu'il fusse muet, j'aurais pu tranquillement poursuivre mon chemin.

Mais le gentil monsieur se pencha alors vers son micro pour m'indiquer que je n'avais pas à lui demander le nombre de billets alors qu'il suffisait de passer ma carte.

« Mais elle ne fonction... » ai-je eu à peine le temps de lui expliquer puisqu'il me faisait déjà signe de m'éloigner d'un air exaspéré. Et c'est à ce moment-là que je suis sortie véritablement de mes gonds.

« On ne vous a pas appris à être poli ! C'est facile pour vous d'être aussi bête derrière votre vitre ! C'est quoi votre nom (je me voyais déjà déposer une belle plainte) ? Allez, ne soyez pas lâche, c'est quoi votre nom ? » demandais-je plusieurs fois à celui dont aucun son ne sortait de la bouche au sourire méprisant.

Alors que je ne lâchais pas le morceau, celui-ci est alors sorti de sa guérite, et est venu se planter en face de moi.

« Et vous, c'est quoi votre nom ? » me demanda-t-il sur le même ton. Je lui répondis sans aucune hésitation en lui demandant encore une fois le sien.

« Daniel de Sherbrooke » me répondit-il sur un ton moqueur. Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec le métro, Sherbrooke est le nom d'une station...

Alors que je m'éloignais, je rageais en mon for intérieur. Tellement que je décidais de revenir sur mes pas avec une arme en main, mon téléphone en mode photo. Je tendis la main, Daniel de Sherbrooke m'aperçut, tenta de se cacher derrière des pancartes de sa guérite, et tendis lui aussi son appareil en ma direction pour un chassé croisé de photos instantanées. La folie avait grimpé d'un cran..

En l'espace de quelques minutes, j'étais passée du stade de victime à celui de tyran pour finir à celui de débile sur deux jambes. Mais est-ce réellement de ma faute ? Si tous les Daniel de Sherbrooke faisaient montre d'un minimum de politesse, on en arriverait pas là, non ? Dites-moi que j'ai eu raison...

5 commentaires:

  1. Catherine Fréchette1 juillet 2012 à 19:09

    Tout à fait raison... Tu aurais pu lui répondre : Lydie d'Outremont ; )

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  2. J'ai une théorie. Je crois que certains les Daniels sont des chauffeurs qui, pour une raison ou pour une autre, ne peuvent plus prendre la route. Comme ils n'ont pas encore atteint la retraite, ils sont réaffectés dans les cabines du métro. Et ils sont frustrés. Ce qui explique pourquoi ils déversent leur hargne sur les passagers qui osent leur adresser la parole. Les Daniels sont moins fréquents qu'avant, je me souviens qu'à une époque ils étaient quasi systématiques. Mais, de toute évidence, il en reste qui sévissent ! J'aurais beaucoup aimé voir sa tête quand tu essayais de la photographier. Ça devait être hilarant. Passagers du métro, unissons-nous ! Louise

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  3. Johanne Baillargeon4 juillet 2012 à 06:58

    Chère Lydie, Nous avons vécu, ma soeur, ma mère et moi, une situation semblable dans le métro de Montréal. Il y a quelques années, alors qu'elles me visitaient on se rendaient au Vieux-Port de Montréal. Arrivées à la guérite du métro, ma soeur et ma mère demandent chacune un billet. La dame, derrière la vitre, arborant sa plus belle face de bois, commence à leur dire, en ouvrant à peine la bouche, que ça reviendrait moins cher de prendre deux billets chacune. Ma soeur lui répond que ça ne sert à rien parce qu'elles viennent du Centre du Québec et qu'elles n'en auront pas besoin. Cette dame s'entête à leur dire que c'est pas logique, que ça revient moins cher d'en prendre deux et ce, avec son air de "Écoeurez-moé-pas-aujourd'hui-j'ai-pas-envie-d'être-icitte". Après une long moment, nous avons fini par obtenir "le billet" pour passer, et nous avons été choquées de cet accueil on ne peut plus impoli. Comme quoi, ils se contaminent les uns les autres dans ce milieu...!

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  4. grand classique , je me suis achete un velo et roule vert 8 mois par annees a cause d'un connard de syndique de la stcum , je refuse de supporter ces minables plus qu'il ne faut , sans leur syndicat ils seraient pas mal moins arrogants

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  5. http://www.cbc.ca/news/canada/montreal/story/2012/10/29/montreal-stm-assault-savane-metro.html

    Maintenant ils agressent physiquement les gens pour crime de langue anglaise.

    C'est le deuxième cas médiatisé cette année. Combien ne le sotn pas?

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