13 décembre 2011

Je suis en mue

Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Christophe Fauré, psychiatre : « Vers 40-50 ans, nous sommes tous en mue », une transition plus communément connue sous l'expression « la crise de la quarantaine ». Ouf, je suis rassurée. Il semble donc que je ne sois pas la seule et, surtout, qu'il n'y a rien d'anormal là-dedans. Et l'autre bonne nouvelle est que ce monsieur ajoute aussi, je cite, « que ce temps charnière de l'existence n'annonce pas un déclin, mais l'occasion de nous épanouir ».

Comme je vous l'ai déjà écrit, j'ai frappé un mur il y a quelque mois. J'ai pété les plombs. Trop fatiguée, trop agitée, trop anxieuse, trop perdue. Depuis, j'ai battu en retraite - non pas à la retraite - pour me poser, pour arrêter le mouvement alors que j'avais tant besoin de celui-ci. Alors ont déboulonné des tas de questions existentielles : comment en suis-je arrivée là ? Où me suis-je trompée ? Suis-je en train de passer à côté de ma vie ? Est-il trop tard ?
La totale...

J'ai pleuré, j'ai ruminé, j'ai sombré, j'ai douté. J'ai trouvé des responsables, souvent les autres. Pas facile de démêler ces noeuds qui avaient affaibli mon cerveau et endolori mon corps tout entier. Certains me diront que c'est une preuve de force et de courage que de savoir s'arrêter pour se remettre en question. Croyez-moi, avant aujourd'hui, je les aurais certainement engueulés de me lancer une idiotie pareille.

Et pourtant, même si je n'y vois aucune force ni courage, je dois avouer que cette période de questionnements a eu son côté positif : celui de faire cesser l'agitation en moi. Malgré l'isolement, malgré l'insécurité financière, malgré l'inquiétude, l'envie revient peu à peu de m'y remettre, quitte à tout recommencer, cependant autrement ou à un autre rythme. Et pas forcément ailleurs, cet ailleurs que je voyais comme l'unique solution à mon désoeuvrement (même si la bougeotte me titille parfois, ma fille née ici m'enracine tel un arbre).

Comme un papillon qui sort de son cocon (quelle idée cette métaphore, alors que j'ai une phobie des papillons), j'espère ainsi bientôt de nouveau voler libre comme l'air, et continuer (ou réécrire) le cours de mon histoire.

En attendant, je vous laisse sur une citation :
« Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux. » Sénèque

2 commentaires:

  1. Catherine Fréchette14 décembre 2011 à 06:55

    Wow... belle Lydie... voilà un texte touchant et tellement inspirant. Je t'aime de tout mon coeur. Je pense à toi et je m'ennuie de toi. On pourra se faire un bisou avant 2012 ?

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  2. Ton texte me fait du bien !

    Louise

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