12 juin 2011

Une petite coupe de cheveux avec ça ?

Avec le temps morose d'aujourd'hui, il me revient en tête une anecdote capillaire qui me fait encore dresser les poils sur la tête. Alors à vous, mesdames mais aussi à vous, messieurs, qui pouvez peut-être avoir le moral en berne ou l'envie subite de changer de tête pour changer le mal de place, je dis «Attention !». À moins de très bien connaître votre coiffeur, sachez que celui-ci peut se transformer en bourreau et vous achever d'un coup de ciseaux ou de rallonges...

Pour vous en convaincre, voici ma petite histoire personnelle qui ne manque jamais d'égayer un repas entre le plat principal et le dessert.

Avec un moral dans les chaussettes, j'avais donc décidé de me faire poser des rallonges jusqu'aux épaules sur mes cheveux fins qui m'arrivaient alors à la nuque. Je portais mon choix sur les produits et services d'un salon de coiffure qui avait alors pignon sur rue sur le boulevard Saint-Laurent et qui a rouvert depuis sur la rue Sainte-Catherine. Il faut savoir que sa clientèle était habituée plutôt aux coupes rasta qu'aux légers balayages. J'aurais dû allumer mais, je vous le rappelle, ma tête fonctionnait au ralenti...

Bref, c'était un jeudi soir frileux d'un début de mois de janvier. Après une première teinture ratée pour que la couleur des rallonges s'accorde à ma coloration naturelle, on en a entrepris une deuxième. À ce moment, mes cheveux étaient déjà massacrés et j'aurais dû prendre mes jambes à mon cou. Mais je suis restée sagement assise.

Ensuite, pendant six heures (oui, vous avez bien lu), on m'a collé (oui, vous avez bien lu aussi) sur le crâne des bandes de cheveux. À la sortie, j'ai payé les 500 $ avec l'impression d'avoir un casque de moto sur la tête et surtout des sanglots dans la gorge.

Le plus dur était à venir : affronter le regard de mes proches car je savais que je venais de faire la gaffe de ma vie. Je me souviens très bien d'avoir rasé les murs comme j'aurais voulu raser cette fausse tignasse.

Arrivée à la maison, j'ai vu dans les yeux de mon mari à la fois de l'incrédulité et de la pitié. Aucun mot n'a été échangé. Je n'ai pas dormi de la nuit - avez-vous déjà essayé de dormir avec un casque de moto sur la tête ? Je me suis retrouvée dans le même salon dès le lendemain matin pour faire enlever le tout. Après huit heures (oui, vous avez encore bien lu) de décollage à chaud de la colle, j'étais enfin libérée de mes faux cheveux... avec des brûlures sur le crâne et des vrais cheveux complètement morts.

J'ai mis de nombreux mois à m'en remettre, en plus de devoir ne m'en prendre qu'à moi-même pour ce désastre. Moi qui pensais me remonter le moral...

Rassurez-vous, la page est tournée depuis. Je suis capable d'en rire et de l'écrire. Alors, si vous avez envie de changer de tête parce que vous n'avez pas le moral, réfléchissez-y à deux fois et ayez des attentes toutes simples car, vous en conviendrez, il est plus agréable de faire tourner les têtes sur votre passage pour les bonnes raisons. Non ?

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