08 janvier 2013

Avons-nous perdu nos bonnes manières ?


En cette ère des communications 2.0 et de l'instantanéité de l'information, je me demande souvent où sont passées nos bonnes manières dans nos relations sociales mais aussi professionnelles.  Une question que je m’étais déjà posée il y a plusieurs mois dans le cadre du billet De la politesse, s'il vous plaît !  À croire que je deviens obsédée.  À moins que ce ne soit par déformation professionnelle.

Pour appuyer mon propos, je vais vous relater deux anecdotes. Vous me direz que ce n’est pas beaucoup pour faire un bilan, mais je ne serais pas surprise de lire que vous avez vos propres petites histoires.

Avant de commencer, je vous avoue que je vais être un peu lâche puisque je ne vais pas livrer de noms, d’une part parce que je ne suis pas une adepte de la délation mais également parce que je ne tiens pas à me faire d’ennemis alors que je suis à la recherche de l'emploi de mes rêves ! Je préciserais simplement qu’elles concernent des démarches de recruteurs à la recherche de professionnels des communications.  Communications comme habileté à entretenir des relations cordiales et de qualité…

Commençons par l’expérience que j’ai récemment eue avec un important cabinet de recrutement de Montréal.

Tout a commencé par un message téléphonique à la maison. « Bonjour, je vous appelle car nous avons un poste qui correspond à votre profil. Vous serait-il possible de me rappeler au numéro xxxx ? ». Mais très certainement !

Sans trop tarder, je saisis mon combiné pour rappeler mon interlocutrice. Malheureusement, je tombe sur sa boîte vocale. Je lui laisse un message. Un jour passe puis deux. Je me décide à rappeler. Boîte vocale de nouveau. En espérant ne pas être trop insistante, je lui envoie un courriel dans lequel je précise bien que je suis toujours disponible pour une discussion téléphonique si cela était toujours à l’ordre du jour. Je n’ai jamais eu de nouvelle.

Ma deuxième expérience, je l’ai vécue avec un membre du service des ressources humaines d’une importante agence, laquelle recherchait un responsable de ses communications internes et externes.

Jeudi fin d’après-midi, je consulte mon compte hotmail quand je constate dans mes courriels indésirables une adresse peu invitante intitulée noreply@invalidmail ». Intriguée, j'ouvre le courriel et découvre un message des RH de l’agence qui me demandent si je suis disponible pour une entrevue téléphonique car, encore une fois, mon profil (vive Linkedin !) les intéresse. Super sauf que c'est ce jeudi et que la journée est presque terminée…

Je réussis toutefois à prendre contact avec une personne qui me promet de m’appeler le lundi suivant dans la journée. Lundi fin d'après-midi, je reçois plutôt un courriel dans lequel on me propose un rendez-vous téléphonique le mercredi à 10 heures. Toutefois, le mardi matin à 7 h 30, j'avais déjà un autre message dans lequel on me demande si je suis plutôt disponible dans la journée. Pas de problème, vous pensez bien, et le rendez-vous est fixé pour 11 h 45 le jour même. Je prends soin de préciser que je serai sur mon lieu de travail et qu’il serait donc préférable que l'on m’appelle sur mon cellulaire. L’information semble bien claire pour réussir ce premier contact.

Mardi, 11 h 45 - 12 h - 12 h 15 - 12 h 30. Et si on m’avait appelée à la maison ?, me suis-je demandé. Je décide de vérifier. En plein dans le mille, j’avais bien un message complètement confus de la part d'une personne qui me donnait l’impression de lire en direct mon profil pour la première fois et qui m'annonçait qu'il ne correspondait pas vraiment aux exigences du poste. Avec cette phrase sublime en conclusion : « si je change d’avis, je vous fais signe. ». J'ai quand même pris soin de la rappeler pour connaître les raisons qui avaient écarté ma candidature et qui me permettraient d'ajuster le tir si nécessaire pour les prochaines opportunités. Embarrassée, elle m'a demandé si je souhaitais quand même passer l'entrevue (sic !). Je l'ai plutôt invitée à retirer mon dossier de candidature du processus. Pas fort pour une agence de communications.

Je pourrais continuer avec les fautes dans les prénoms ou noms de famille qui se glissent souvent dans les courriels, même si, en ce qui me concerne, ma signature précise bien Lydie et non Lydia, et, non, il n'est pas nécessaire d'accorder mon nom de famille parce que je suis une fille. Il y a aussi les incohérences ou étourderies qui font que vous pouvez recevoir des messages qui ne vous sont pas destinés ou, pire, qui contiennent le nom du concurrent de votre entreprise. Sans oublier l’obligation de devoir répéter deux fois la même chose parce que votre premier message n'a pas été lu jusqu’à la fin ou seulement en diagonale. Je terminerais en rappelant qu’un « merci », même tout seul, est la moindre des politesses.

Merci d'avoir pris le temps de me lire.

2 commentaires:

  1. ah aha hah !!! excellent Lydie....on pourrait en faire une série télévisée..... tout le monde rirait c'est sûr! Sauf que.... c'est la triste réalité.
    La réalité dépasse toujours la fiction....anyway.

    Hélène L.

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  2. C'est les millénaristes... 0 compétence, et tout tout cuit dans le bec. Résultat: manque de coordination et de compréhension situationnelle.

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