En
cette ère des communications 2.0 et de l'instantanéité de l'information, je me demande souvent où
sont passées nos bonnes manières dans nos relations sociales mais aussi
professionnelles. Une question que je
m’étais déjà posée il y a plusieurs mois dans le cadre du billet De
la politesse, s'il vous plaît ! À
croire que je deviens obsédée. À moins
que ce ne soit par déformation professionnelle.
Pour
appuyer mon propos, je vais vous relater deux anecdotes. Vous me direz que ce
n’est pas beaucoup pour faire un bilan, mais je ne serais pas surprise de lire que
vous avez vos propres petites histoires.
Avant
de commencer, je vous avoue que je vais être un peu lâche puisque je ne vais
pas livrer de noms, d’une part parce que je ne suis pas une adepte de la
délation mais également parce que je ne tiens pas à me faire d’ennemis alors
que je suis à la recherche de l'emploi de mes rêves ! Je préciserais simplement qu’elles
concernent des démarches de recruteurs à la recherche de professionnels des
communications. Communications comme habileté à entretenir des relations cordiales et de qualité…
Commençons
par l’expérience que j’ai récemment eue avec un important cabinet de recrutement de Montréal.
Tout
a commencé par un message téléphonique à la maison. « Bonjour, je
vous appelle car nous avons un poste qui correspond à votre profil. Vous
serait-il possible de me rappeler au numéro xxxx ? ». Mais très
certainement !
Sans trop tarder, je saisis mon combiné pour rappeler mon interlocutrice.
Malheureusement, je tombe sur sa boîte vocale. Je lui laisse un message. Un
jour passe puis deux. Je me décide à rappeler. Boîte vocale de nouveau. En
espérant ne pas être trop insistante, je lui envoie un courriel dans lequel je précise bien que je suis toujours disponible pour une discussion téléphonique si cela était
toujours à l’ordre du jour. Je n’ai jamais eu de nouvelle.
Ma
deuxième expérience, je l’ai vécue avec un membre du service des ressources
humaines d’une importante agence, laquelle recherchait un responsable de ses
communications internes et externes.
Jeudi
fin d’après-midi, je consulte mon compte hotmail quand je constate dans mes courriels indésirables une adresse peu invitante intitulée noreply@invalidmail ». Intriguée, j'ouvre le courriel et découvre un
message des RH de l’agence qui me demandent si je suis disponible pour une
entrevue téléphonique car, encore une fois, mon profil (vive
Linkedin !) les intéresse. Super sauf que c'est ce jeudi et que la journée est presque terminée…
Je
réussis toutefois à prendre contact avec une personne qui me promet de
m’appeler le lundi suivant dans la journée. Lundi fin d'après-midi, je reçois plutôt un courriel dans lequel on me propose un rendez-vous téléphonique le mercredi à 10 heures. Toutefois, le
mardi matin à 7 h 30, j'avais déjà un autre message dans lequel on me demande si je suis plutôt disponible dans la journée. Pas de problème, vous pensez bien, et le rendez-vous est fixé pour 11 h 45 le jour même. Je prends soin de préciser que je
serai sur mon lieu de travail et qu’il serait donc préférable que l'on m’appelle
sur mon cellulaire. L’information semble bien claire pour réussir ce premier
contact.
Mardi,
11 h 45 - 12 h - 12 h 15 - 12 h 30. Et si on m’avait appelée à la
maison ?, me suis-je demandé. Je décide de vérifier. En plein dans le
mille, j’avais bien un message complètement confus de la part d'une personne
qui me donnait l’impression de lire en direct mon profil pour la première fois et qui m'annonçait qu'il ne correspondait pas vraiment aux exigences du poste. Avec cette phrase sublime en conclusion : « si je change d’avis, je vous
fais signe. ». J'ai quand même pris
soin de la rappeler pour connaître les raisons qui avaient écarté ma candidature et qui me permettraient d'ajuster le tir si nécessaire pour les prochaines opportunités. Embarrassée, elle m'a demandé si je souhaitais quand même passer l'entrevue (sic !). Je l'ai plutôt invitée à retirer mon dossier de candidature du processus. Pas
fort pour une agence de communications.
Je
pourrais continuer avec les fautes dans les prénoms ou noms de famille qui se glissent souvent dans les
courriels, même si, en ce qui me concerne, ma signature précise bien Lydie et non Lydia, et, non, il n'est pas nécessaire d'accorder mon nom de famille parce que je suis une fille. Il y a aussi les
incohérences ou étourderies qui font que vous pouvez recevoir des messages qui
ne vous sont pas destinés ou, pire, qui contiennent le nom du concurrent de
votre entreprise. Sans oublier l’obligation de devoir répéter deux
fois la même chose parce que votre premier message n'a pas été lu jusqu’à la fin ou seulement en diagonale. Je terminerais en rappelant qu’un «
merci », même tout seul, est la moindre des politesses.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
ah aha hah !!! excellent Lydie....on pourrait en faire une série télévisée..... tout le monde rirait c'est sûr! Sauf que.... c'est la triste réalité.
RépondreSupprimerLa réalité dépasse toujours la fiction....anyway.
Hélène L.
C'est les millénaristes... 0 compétence, et tout tout cuit dans le bec. Résultat: manque de coordination et de compréhension situationnelle.
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