07 janvier 2013

Le Ritz-Carlton, les bonbons et le coffre-fort


Avant de vous relater ma petite anecdote du 31 décembre, je dois vous avouer que je raffole des bonbons – oui, oui, ces bonbons chimiques aux couleurs fluo et aux saveurs parfois surprenantes. Peut-être même plus que ma fille Zoé qui, pourtant, est une consommatrice un peu trop assidue. Il m’arrive même d’en acheter et d’en manger derrière son dos. Je sais, c’est mal…

Bref, je poursuis. Pour une troisième fois, j’avais décidé de passer la nuit du réveillon du nouvel an à l’hôtel avec ma fille; une façon de nous dépayser en jouant les touristes dans notre propre ville. Nous avions ainsi déjà séjourné à l’hôtel Germain, rue Mansfield, ainsi qu’au Petit hôtel, rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal. Cette expérience est à chaque fois « bonifiée » avec une dégustation de petites douceurs et de bonbons. La mère et la fille ont, chacune, leur propre petit sac contenant ses trésors soigneusement sélectionnés…

Nous avons dit bye-bye à 2012 à l’hôtel Ritz-Carlton. Entendez-vous les bretelles de mon soutien-gorge ? Oui, je me les pète ! Quelle expérience extraordinaire ! Tout est pensé pour le confort et la paresse. Qu’il s’agisse du poste de télévision au dessus de la baignoire ou de l’autre poste situé dans la pièce adjacente des lavabos. Des systèmes à distance pour descendre ou relever les stores ou pour agencer le niveau d’éclairage à notre goût. Ah oui, j’allais oublier les planchers chauffants de la salle de bain ou les toilettes dont le siège est chauffé en permanence (quel bonheur le matin au réveil) et dont le couvercle peut être commandé à distance en appuyant sur un simple bouton. Il ne faut pas se fatiguer quand même… Je terminerais avec la piscine de l’hôtel avec vue sur certains immeubles du centre-ville. Tout un décor la nuit tombée, alors que les flocons tombent doucement.

Un grand luxe auquel des novices comme nous peuvent s’habituer bien rapidement. Cela aurait pu être vraiment la grande classe si un petit incident n’était venu perturber notre parcours sans faute : le coffre-fort.

Voilà bien un accessoire indispensable pour quiconque souhaite mettre en sécurité de l’argent ou des objets de grande valeur, n'est-ce pas ?  Mais oui, c'était notre cas. Si, si. Vous ne voyez pas ? Et les bonbons, alors ! Zoé avait pris soin de les disposer à l'intérieur du coffre-fort le temps de notre repas du réveillon que nous avons partagé avec mon amie Karole. Ni vus, ni connus, les bonbons allaient pouvoir être tout à nous après son départ…

Avant de prendre sa douche, Zoé a décidé de se sucrer le bec et à réussi à ouvrir le fameux coffre-fort sans aucun problème. J’ai voulu l’imiter mais, allez savoir pourquoi, le code secret n’a pas fonctionné, Après plusieurs reprises, il fut bien sûr désactivé. À moins de le percer à la tronçonneuse, il n’y avait aucun autre moyen d'ouvrir le coffre que celui… d’appeler la sécurité de l’hôtel. Il est alors plus d’une heure du matin.

« Bonsoir, ici la chambre 912, serait-il possible d’envoyer un agent de sécurité car nous avons un petit problème avec le coffre-fort ? Je vous prie toutefois de l'avertir qu'il ne contient pas tout à fait ce à quoi il est destiné habituellement. »

« Aucun problème, madame, il sera là dans quelques minutes. »

Zoé s’était entretemps cachée dans la salle de bains, morte de honte. On frappe à la porte. Quelle surprise de voir non pas un agent mais deux. On ne sait jamais, considérant l'avertissement que je leur avais servi. Nous nous dirigeons tous les trois vers le coffre-fort.

« Comment allez-vous ? Est-ce occupé ce soir ? » est le genre de questions que j’ai posées pour faire diversion avant que l’un des agents, qui était en train de démonter le coffre avec un tournevis, ne découvre ce pourquoi nous les avions appelés…

Bien sûr, j’aurais pu mettre la faute sur le dos de ma fille qui se serait trompée de code pour mieux cacher son trésor, bla bla bla. Malheureusement, quand le coffre fut enfin ouvert, ce n’est pas un, mais bien deux beaux sacs de bonbons qui apparurent, deux comme autant de personnes qui occupaient la chambre. Une pré-ado et une adulte…

Je crois que je devais être tout aussi contente que Zoé derrière la porte fermée de la salle de bains. Tellement contente que les deux agents de sécurité eurent ce large sourire de ceux qui ont vraiment le sentiment du devoir accompli.

Cette visite fait-elle dorénavant partie de leurs anecdotes surréalistes ? Peut-être. Mais une chose est sûre : l’entrée dans la nouvelle année a été parfaite pour ma fille et moi car elle a commencé avec un bon fou rire.

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