18 mars 2012

Quand le printemps débarque à Montréal...

Dimanche 18 mars, 20 degrés et un ciel bleu « plombent » les rues de la ville, dont certaines sont encore encombrées d'amoncellements de neige glacée qui a viré au grisâtre. Il y a quelques jours encore, nous étions sous le point de congélation avec un vent humide et froid qui nous glaçait les os. Bienvenue au Québec où l'organisme de l'habitant doit être assez résistant pour s'adapter à des changements de température aussi importants que soudains. Tout comme doit être facilement interchangeable sa garde-robe pour pallier les imprévus de dame nature...

Ainsi, comme chaque année quand le printemps nous fait des fleurs en plein mois de mars, on assiste dans les rues de la ville et sur les terrasses rouvertes d'un coup de baguette magique, à un spectacle vestimentaire, que dis-je, à un défilé de mode, où chacun y va de sa petite touche. Là, deux petites filles se pavanent dans leurs robes soleil à petites bretelles. Ici, deux adolescentes portent encore tuques et écharpes au cas où elles traverseraient une masse d'air froid. Sans oublier cet homme qui a décidé carrément de se pavaner sur son perron torse nu. Les tongues côtoient les bottes d'hiver, les shorts et jupes courtes s'imposent au milieu de chauds manteaux timidement déboutonnés. Bref, l'été est arrivé aujourd'hui, et tout le monde a le sourire au lèvres. Mais attention, personne n'est dupe et sait que rien n'est réellement joué. Une ou plusieurs belles bordées de neige ne sont jamais bien loin. Peu importe, le plus dur est passé (quoique l'hiver n'a pas été très rigoureux), et Montréal va bientôt se transformer en un rien de temps en une cité bouillonnante, redevenue belle et débordante d'humanité (mais où étaient donc passés tous ces gens ?). Un phénomène qui m'interpelle chaque année tant la ville change de visage selon les saisons. Si  Montréal revendique sa nordicité, elle devient presque latine une fois venu le vent plus chaud.

Peut-être est-ce dû au fait que je ne suis pas née ici, mais cette transition de l'hiver au printemps m'assomme complètement. Disons que ma peau de crocodile trop blanche, mes cheveux ternes après des mois sous le bonnet et mon teint que je vois verdâtre freinent mon enthousiasme. Mais cela ne saurait tarder, rassurez-vous. J'ai décidé de reprendre ma santé en main en usant d'habitudes de vie plus saines telles que boire chaque jour 3 litres d'eau (de l'eau, des tisanes, du thé vert, et rien d'autre !), manger plus sainement (fini les chocolatines et les jelly beans...), et continuer à faire de l'exercice et à suer pour évacuer toutes ces toxines que j'ai accumulées ces derniers mois. Vous ne me croyez pas ? Moi non plus... Mais il faudra bien si je veux relever de nouveau le défi du demi-marathon de Montréal en septembre prochain. 

À suivre...

1 commentaire:

  1. Non, Lydie, ce n'est pas parce que tu n'es pas née ici. Moi, je le suis et je trouve le passage à l'été tout aussi déstabilisant. Ton texte décrit très bien ce que je ressens !

    Louise Sébastien

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